dimanche 12 novembre 2017

AU REVOIR LÀ-HAUT / Film réalisé par Albert Dupontel

CINÉMANIA (Montréal, du 2 au 12 novembre 2017) 31/31

Au revoir là-haut, France, 2017, 117 minutes. R. : Albert Dupontel ; Sc. : Albert Dupontel et Pierre Lemaître. D'après le roman éponyme de Pierre Lemaître, prix Goncourt 2013. Grand Prix Mel Hoppenheim (prix du public), Cinémania 2017.

À grand roman populaire, grand film populaire ! [« Quelque part entre le mélo et la comédie amère, le film trouve un équilibre parfait. » François Forestier, « Du bon, du bon Dupontel », L'Obs, no 2764, 26 octobre 2017, p. 106.]

En clôture de Cinémania, ce grand film constitue une réussite à plusieurs égards. D'abord, dans son adaptation, non seulement fidèle à l'esprit de ce roman, mais qui le complète et le magnifie en modifiant la fin et en mettant l'accent sur le personnage d'Édouard Péricourt, magnifiquement interprété, dans un rôle muet très physique, par l'Argentin Nahuel Pérez Biscayart (120 Battements par minute). La création par Cécile Krestchmar des nombreux masques portés par Péricourt donne aussi une dimension presque féérique à ce récit épique. À souligner également, la prestation glaçante de Niels Arestrup, dans le rôle de Marcel Péricourt, et la forte présence d'Émilie Dequenne, dans le rôle de Madeleine Péricourt (« laide de face, mais belle de dot »).

« Patriotisme de pacotille, boucherie insensée, indifférence de la société de la Belle Époque, tout passe dans cette histoire grandiose qui raconte l'amitié née dans les tranchées entre un artiste peintre atrocement mutilé, [Édouard] Péricourt, et un modeste comptable, [Albert] Maillard [une interprétation remarquée d'Albert Dupontel, le réalisateur]. Leur association débouche sur une gigantesque escroquerie dans la France des années 1920 : la vente de faux monuments aux morts. Mais plane la menace du lieutenant Aulnay-Pradelle, qui, aux dernières heures de la guerre, a lancé un assaut inutile et a assassiné deux soldats. Maillard, le témoin de ce meurtre, et Péricourt, la gueule cassée, vont se venger en découvrant, de leur côté, le trafic des fausses sépultures auquel se livre leur ancien officier. »

François Forestier, « « Rien ne justifiait la guerre de 1914-1918 ». Le grinçant ALBERT DUPONTEL porte à l'écran le roman de PIERRE LEMAÎTRE sur la Grande Guerre, « AU REVOIR LÀ-HAUT », prix Goncourt 2013. Dialogue complice entre deux francs-tireurs », L'Obs, no 2763, 19 octobre 2017, p. 88-91.

Sortie du film au Québec : 22 décembre 2017 ! 

9/10 Albert Dupontel, Pierre Lemaître, "Au revoir là-haut", "Comédie dramatique française", "Première Guerre mondiale", "Cinémania 2017"

BILAN CINÉMANIA 2017 (classement sur 10) :

10 : Carré 35

9,5 : Jalouse ; Barbara ; Le Redoutable ; Le Fidèle

9 : Au revoir là-haut ; L'Amant double ; Marvin ou la belle éducation

8,5 :  Chez nous

8 : Lola Pater ; Prendre le large ; Orpheline ; Tout nous sépare ; Diamant noir ; Le Sens de la fête

7 : Happy End ; Cessez-le-feu ; Barrage ; Nos Années folles

6,5 : Pris de court ; Numéro Une ; Crise R.H. (Corporate)

6 : Planétarium ; Bonne Pomme ; La Confession ; Un beau soleil intérieur

5 : Demain et tous les autres jours ; Chacun sa vie ; Aurore

4,5 : Rock'n Roll

4 :  Une vie violente