vendredi 10 novembre 2017

LA CONFESSION / Film réalisé par Nicolas Boukhrief

CINÉMANIA (Montréal, du 2 au 12 novembre 2017) 25/31

La Confession, France, Belgique, 2017, 116 minutes. R. : Nicolas Boukhrief. Adaptation du roman Léon Morin, prêtre de Béatrice Beck (Prix Goncourt 1952). Prix d'interprétation féminine à Marina Vacth, Festival du film de Sarlat 2016 (Édition 25).


Revoir Marina Vacth dans le rôle de Barny, immédiatement après sa prestation éblouissante dans L'Amant double de François Ozon, relève presque de l'hallucination... Si celle-ci tire brillamment son épingle du jeu dans le rôle d'une athée communiste troublée par Léon Morin, le nouveau curé d'un petit village français sous l'occupation allemande à la fin de la Seconde guerre mondiale, on ne peut en dire autant de Romain Duris. Bien que ce dernier joue convenablement sa partition, il est beaucoup trop mûr, trop sûr de lui, apparaît peu crédible dans ce rôle d'un jeune prêtre fragile, inexpérimenté, troublé dans sa chair et dans sa foi...

Cette deuxième adaptation cinématographique du roman de Béatrice Beck, la première [Léon Morin, prêtre] datant de 1961, réalisée par Jean-Pierre Melville, avec Emmanuelle Riva et Jean-Paul Belmondo (Melville qui résumait le roman ainsi : « l'histoire d'un curé « qui aime exciter les filles et ne les baise pas »» [François Forestier, L'Obs, no 2764, 26 octobre 2017, p. 108], n'apporte rien de nouveau, ni au roman ni à la première adaptation, si ce n'est de réunir deux excellents comédiens dans une confrontation spirituelle et charnelle qui se dégonfle comme un mauvais soufflé...

La question qui demeure : Pourquoi ?

6/10 "Léon Morin, prêtre", "La Confession", Nicolas Boukhrief, Béatrice Beck, Marina Vacth, Romain Duris, "Drame français", Jean-Pierre Melville