dimanche 24 décembre 2017

L'ANNÉE DU LION / Deon Meyer

L'Année du lion. Les mémoires de Nicolas Storm sur l'enquête de l'assassinat de son père, Paris, Seuil, [2016] 2017, 630 p. Traduit de l'afrikaans et de l'anglais par Catherine Du Toit et Marie-Caroline Aubert : Koors.

« Le mystère original qui accompagne tout voyage est le suivant : comment le voyageur est-il arrivé au point de départ ? » Louise Bogan



Né en 1958, Deon Meyer a écrit une dizaine de best-sellers, des polars, qui se déroulent tous en Afrique du Sud, ce qui est aussi le cas de ce roman « post-apocalyptique ».

Après qu'une fièvre inconnue eut décimé 95 % de la population mondiale, Willem Storm, le père de notre héros, Nicolas, que l'on voit évoluer de 13 à 17 ans, fonde, après maintes pérégrinations, une nouvelle colonie, Amanzi, qui parviendra à se développer et à subvenir à ses besoins, malgré les nombreuses attaques de bandes de pillards.

Deon Meyer a un réel talent pour tenir le lecteur en haleine, structurant son récit entre les réminiscences de Nicolas Storm et les extraits d'entretiens menés par son père et Sofia Bergman auprès des membres de la communauté d'Amanzi, multipliant ainsi les pistes et les points de vue.

Mais, déception !, la fin de cette « fresque épique dotée d'un souffle incontestable » (Yan, blogue publié le 9 novembre 2017 dans Encore du noir !) tombe à plat, un deus ex machina éclairant toutes les zones d'ombre et fournissant des réponses à l'inexplicable. Le voyage prend fin brutalement, au grand dam du lecteur qui n'en demandait pas tant...

7,5/10 Koors, "L'Année du lion", Deon Meyer, "Roman post-apocalyptique", "Afrique du Sud"