vendredi 18 mai 2018

LE CHASSEUR DE LAPINS / Lars Kepler

Le Chasseur de lapins, Arles, Actes Sud, coll. « Actes noirs », [2016] 2018, 567 p. Traduit du suédois par Lena Grumbach : Kaninjägaren.

Pseudonyme du couple Alexander Ahndoril et Alexandra Coelho Ahndoril, Lars Kepler ne signe pas ici son meilleur polar... Mettant à nouveau en scène l'inspecteur Joona Linna, condamné à quatre ans de prison, et Saga Bauer, inspectrice à la Säpo, deux policiers « bioniques » que rien n'arrête, ce thriller psychologique déroule une série de meurtres qui laissent croire, au début, à un acte terroriste.

Le problème est que, en dépit d'une construction rigoureuse, d'un rythme haletant et d'une écriture souple et soutenue, l'originalité n'est guère au rendez-vous. Récit aux causes et aux motifs facilement prévisibles, sans surprises, rien ne distingue ce polar de ses nombreux avatars.

Un point positif : on y apprend à distinguer le « tueur en série » du « tueur à la chaîne », notre « chasseur de lapins », qui fonctionne à partir d'un plan bien établi, et non pas poussé par des perversions sexuelles ou autres, qui conduisent généralement le tueur en série à commettre de plus en plus de crimes.

Je vous recommande plutôt leur premier ouvrage : l'Hypnotiseur, ainsi que le Marchand de sable et  Désaxé.

7/10 "Le Chasseur de lapins", Kaninjägaren, Lars Kepler, "Roman policier scandinave", "Polar suédois"