jeudi 31 mai 2018

LE DIABLE REBAT LES CARTES / Ian Rankin


Le diable rebat les cartes, Paris, Éditions du Masque, [2016] 2018, 383 p. Traduit de l'anglais (Écosse) par Freddy Michalski : Rather Be the Devil.

Une enquête de l'ex-inspecteur John Rebus !

Quel plaisir de replonger dans l'écriture dynamique, acide, cynique, humoristique et musicale de Ian Rankin. Celle-ci, combinée avec une intrigue et un sens du récit décoiffant, nous ramène une galerie de lieux et de personnages, toujours en Écosse, que nous retrouvons d'un livre à l'autre avec autant de bonheur.

Particulièrement bien tricoté, même s'il n'est pas toujours facile de suivre le fil des événements qui se déroulent à deux époques, ce dernier opus met à nouveau en lumière l'inspecteur John Rebus, son humour cinglant, ses réparties savoureuses et des dialogues parfaitement harmonisés, en contrepoint avec les nombreux extraits de chansons rock et jazzées qui ponctuent régulièrement le récit. À ce propos, la traduction française du titre anglais, Rather Be the Devil, tiré de la chanson de No Money Kids, est beaucoup moins percutante et moins suggestive.

Le diable du titre est ici et toujours Big Ger Cafferty, l'ennemi juré de Rebus, reflets inversés, caïd contesté d'Edimbourg par Darryl Christie, qu'il a autrefois initié aux arcanes du crime et du pouvoir. Face à eux, ou tout contre eux, la joyeuse bande de John Rebus, ex-policier supposément à la retraite, formée de l'inspectrice Siobhan Clarke et de l'inspecteur Malcolm Fox.

Alternant entre présent et passé, Rebus parviendra à élucider une vieille affaire classée, un cold case, le meurtre de Maria Turquand, survenu quarante ans plus tôt, dont les ramifications se prolongent dans le temps présent, à travers de multiples histoires de blanchiment d'argent, d'enlèvement et de séquestration.

Plaisir garanti !

9,5/10 Ian Rankin, "Le diable rebat les cartes", "Rather Be the Devil", "Roman policier", "Polar écossais", John Rebus