
Ceux qui font les révolutions à moitié n'ont fait que se creuser un tombeau, Québec/Canada, 2016, 183 min. R. et Sc. : Mathieu Denis et Simon Lavoie. Meilleur film canadien au Festival de Toronto.
Le
Printemps érable en toile de fond (2012), « les réalisateurs
questionnent la portée et les impacts du militantisme à l'heure du
néolibéralisme ». Quatre jeunes « révolutionnaires » (trois femmes, un
homme) s'engagent dans une lutte sans merci contre les pouvoirs
politiques et financiers, questionnant par le fait même les notions
d'engagement, de lutte, de violence, les rapports intergénérationnels et
amoureux.
Manifeste politique qui
interroge les idéaux révolutionnaires, les valeurs libérales véhiculées
par la société, ponctué de nombreuses citations politiques, historiques
et littéraires, accompagné d'une musique heavy métal.
Long
film, qui aurait gagné sans doute à être raccourci, sous le sceau du
désenchantement, de la désespérance et de la violence, mais qui nous
amène, malgré nous, à épouser les interrogations et les doutes de ces
personnages. Le personnage le plus radical du groupe, en bout de piste,
finira par douter de la justesse de leurs actions et de la valeur morale
de leurs idéaux.
Un film engagé, troublant.
7/10
Mots clés : "Ceux qui font les révolutions à moitié n'ont fait que se creuser un tombeau", Mathieu Denis, Simon Lavoie, "Printemps érable", "Festival du Nouveau Cinéma"
Mots clés : "Ceux qui font les révolutions à moitié n'ont fait que se creuser un tombeau", Mathieu Denis, Simon Lavoie, "Printemps érable", "Festival du Nouveau Cinéma"