
Le magazine musical français, Les Inrockuptibles, a publié, la semaine dernière, en première page, la photo de Cantat, accompagné d'un court texte éditorial, « Cantat en son nom », mettant en valeur le chanteur en « meurtrier repenti », publication qui a, aussitôt, suscité de nombreuses réactions, dont celle du magazine Elle France, qui a répliqué, mardi dernier, en publiant en première page la photo de Marie Trintignant et un court texte éditorial, « Au nom de Marie ». [ Voir le texte de Philippe Papineau, « Affaire Cantat : Elle France réplique aux Inrocks. Le magazine rock a quant à lui publié des explications et de minces excuses », Le Devoir, 18 octobre 2017, p. B 6]
« [...] à nouveau sous les feux et les foudres de la rampe », De quoi Bertrand Cantat est-il coupable ?
Je vous invite fortement à lire le blogue de Maïa Maïakov, publié le 18 octobre 2017 dans le site français Mediapart, qui rappelle avec justesse qu' « innocenter n'est pas possible », que « pardonner n'est pas de notre possibilité », que « critiquer est de notre possibilité », mais que « cela nécessite un esprit critique, un esprit qui accepte la discussion ».
À la suite de la réflexion de Wajdi Mouawad, cité dans cet article : « Si vous décidez que le symbole est plus important que la justice, il [Cantat] ne faut pas qu'il monte sur scène. Mais s'il ne monte pas sur scène, [...] ça veut dire que vous sacrifiez un peu l'idée que vous avez de la justice, puisque vous lui infligez une deuxième peine. », à chacune, à chacun de prendre parti, de porter un jugement, en son âme et conscience.
« De quoi Bertrand Cantat est-il coupable ? De tout. Lorsqu'il s'avance sur la scène, c'est un homme qui « contemple le désastre de sa propre vie », un homme qui est la vie et la mort qu'il porte de front. Est-ce que cela fait de lui un coupable éternel ? Sûrement. Est-ce qu'un coupable n'est qu'un coupable ? Est-ce qu'un coupable n'a plus droit au retour à la vie ? » (Maïa Maïakov)
https://blogs.mediapart.fr/maia-maiakov/blog/181017/de-quoi-bertrand-cantat-est-il-coupable
Le blogue de Maïa : https://www.mediapart.fr/maia-maiakov/blog
Amor Fati, locution latine introduite par Friedrich Nietzsche au XIXe siècle, signifie « l'amour du destin » ou « l'amour de la destinée », ou plus communément le fait « d'accepter son destin ». (Wikipédia)
10/10 Maïa Maïakov, Mediapart, Bertrand Cantat, Noir Désir, Wajdi Mouawad, "Amor Fati", Philippe Papineau, Marie Trintignant, "Les Inrockuptibles", "Elle France"
marie