
Cessez-le-feu, France, Belgique, 2016, 103 minutes. R. et Sc. : Emmanuel Courcol.
Cette reconstitution historique réussie (Première guerre mondiale, Nantes et Haute-Volta, 1923) est inspirée par les souvenirs du grand-père du scénariste-réalisateur et par les livres d’Amadou Hampâté Bâ. Elle illustre bien l'impossibilité pour les survivants de cette boucherie grand-guignolesque de reconstruire leur vie, ainsi que les répercussions sociales et familiales qu'elle a entraînées.
Tous les plats semblent mis pour un premier film éblouissant, mais qui ne décolle pas vraiment. Le problème, dans ce drame historique et psychologique, tient peut-être à deux des trois interprètes principaux, Romain Duris et Céline Sallette, qui ne réussissent pas vraiment à nous convaincre de la véracité de leur personnage, contrairement à celui de Marcel, joué par Grégory Gadebois, le frère mutique et traumatisé. Et il y a aussi, m'a-t-il semblé, cette représentation colonialiste et simpliste des Africains...
La Haute-Volta est aujourd'hui le Burkina-Faso.
7/10 "Cessez-le-feu", Emmanuel Courcol, Romain Duris, Céline Sallette, "Drame franco-belge", Haute-Volta, Burkina-Faso, "Drame historique"