jeudi 17 novembre 2016

AU BEAU MILIEU, LA FIN / Denise Boucher

Au beau milieu, la fin, Montréal, Leméac Éditeur, 2011, 159 p.

Qualifié de roman par l'éditeur, ce récit épistolaire, à sens unique, constitué de 50 lettres d'Adèle destinées à Brigitte, penche plutôt du côté de la « fiction confessionnelle », qualificatif donné par Pierre Drieu la Rochelle à son oeuvre [voir la chronique de Robert Lévesque, « Drieu la Rochelle un bon mauvais écrivain ? », Les Libraires, no 97, octobre-novembre 2016, p. 36].

« [...] autrement dit, à l'instar du mentir vrai d'Aragon, un mélange de confession et d'invention, de sincérité et d'affabulation, de mémoire et de rêve. » (Robert Lévesque, op. cit.).

Ce livre traite de la vieillesse et des grands thèmes de la vie : amour, amitié, souffrance, trahison, plaisir, évasion, etc., ainsi que des petits riens qui jalonnent l'existence. Il se lit comme le récit d'une confession dans laquelle on reconnaîtra des faits réels ou des situations avérées vécus par l'auteure. Si les liens entre les personnages ne sont pas toujours bien définis et plongent le lecteur dans un certain flou, la révolte et la colère, omniprésentes dans son oeuvre, font bon ménage ici avec un humour et une lucidité proches de l'auto-dérision, qui ne laissent pas le lecteur indifférent.

7/10

Mots clés : Denise Boucher, "Au beau milieu, la fin", Robert Lévesque